26 février 2007
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Hier, dans le supplément week-end du journal Le Temps, Michel Barbey, critique de jazz, a choisi
un mimétisme littéraire sur lit de métaphores valant leur pesant de cuivre, à propos de la sortie du CD " Sonny, please"
Sonny Rollins, l’ivre ouvert. Par Michel Barbey
[...]"Quoi de neuf? Rien sur le fond, mais tellement dans la manière. Ou, sans jeu de mots, dans le rapport à la matière, splendide et apparemment inentamable bloc de granit qui se prête ici, comme aux tout grands jours, aux plus argileuses manipulations. Rien à sculpter dans l'effort puisqu'un souffle suffit : la pâte sonore à la Rollins, c'est un marbre ductile, une soufflerie de verre d'où surgit et se métamorphose à l'infini toute une statuaire baroque, un bestiaire fantasque livré aux plus imprévisibles sursauts. Suspens absolu du discours rollinsien, sac d'oursins d'où s'échappent à tout moment des serpents ivres."[...]
M.B. s'est bien défoncé, s'est fait plaisir, et à nous aussi.
Michel Luisier
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dans
Poésie
18 janvier 2007
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16:57
Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à aimer une godasse dessinée dans sa choséité pure, presqu'en tant
qu' Idée platonicienne, trouvée dans un Larousse de 1979, qui me ramène à Rimbaud, "A moi, l'histoire de mes folies":
"J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires; la littérature démodée, latin d'église,
livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rhytmes naïfs. "
Et parmi les petits livres de mon enfance, il y avait le dictionnaire et
ses illustrations. J'y ajoute un devoir pour la prochaine fois: sortez des 14 termes ceux avec lesquels on ne peut pas faire jaillir une allusion sexuelle.
3 décembre 2006
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10:22
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t'exiles,
Millions d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j'ai trop pleuré! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
A. Rimbaud "Le bateau ivre"
Eh oui, je l'ai retrouvé tel quel dans le golfe du Morbihan!